La Cenerentola de Rossini dont la première a lieu à l'Opéra de Lyon vendredi soir fête ses 200 ans...Rossini marque la fin de ce qu'on appelle le "bel canto", c'est-à-dire au départ le chant des castrats, où la voix est reine et l'histoire secondaire. C'est vraiment "la musique pour la musique", et même l'orchestre se calque sur la voix.Rossini avait d'ailleurs enlevé de Cendrillon la citrouille et l'intrigue principale pour ne garder que la comédie romantique avec une femme de caractère, comme toujours chez Rossini. Le final du bel canto est lui aussi toujours joyeux à la différence de l'opéra romantique où tout devient tragique.A l'opposé, le théâtre des Clochards Célestes monte un "Orphée et Eurydice" en format de poche avec des comédiens de théâtre.Gluck détestait le bel canto et a été le premier à introduire des éléments purement tragiques dans les opéras.C'est le début du drame en musique, ici mêlé à des chansons par le jeune metteur en scène Alex Crestey. Une façon de saluer la nouvelle directrice des Clochards Célestes, Louise Vignaud, qui fait la part belle à la jeune création. Jusqu'au 22 décembre.