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5 juillet 2017 : Une haine « catholique » face à Simone Veil

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Released Wednesday, 5th July 2017
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Carte blanche à Philippe Clanché du blog cathoreve

Dans son éditorial de La Croix du 3 juillet, Isabelle de Gaulmyn évoque une « polémique indigne » (à retrouver ici). C’était à craindre, le décès de Simone Veil vendredi 1er juillet a excité les franges réactionnaires de la galaxie catholique. Détestant la ministre qui fit voter l’autorisation de l’IVG, ils se sont d’abord déchaînés sur la Conférence des évêques de France. (CEF)

À travers deux messages sobres, l’épiscopat avait pourtant trouvé le ton juste pour réagir à la triste nouvelle : « Nous saluons sa stature de femme d’État, sa volonté de bâtir une Europe fraternelle, sa conviction que l’avortement est toujours un drame», puis « Pensées et soutien à nos frères juifs, prière pour Simone Veil, déportée, figure de la Résistance et ardente combattante de l’antisémitisme».« Si même la CEF s’extasie devant Simone Veil… », a réagi Maximilien Bernard sur le portailRiposte catholique (à retrouver ici). « Celle qui a permis l’avortement de plus de 200 000 bébés chaque année est aujourd’hui une icône de la République. La Conférence des évêques de France sème la confusion». « La CEF rend hommage à l’avorteuse Simone Veil», lit-on dans le siteDocteur angélique (voir ici).Le Salon Beige pour sa part a relayé le message d’un bien énigmatique « collectif de délégués à la pastorale familiale des diocèses de France», appuyé sur aucune signature, qui réagit aux propos de l’épiscopat. « Ce signal « consensuel » envoyé à la société française est entaché d’infamie». Et plus loin : « La Conférence des Évêques de France, instrumentalisée par des tâcherons sans convictions claires, va-t-elle se déshonorer comme en 1975 ?» Le texte (à lire ici) parle, sans vergogne d’un « contexte d’apostasie silencieuse, jusque dans les rangs de l’institution ecclésiale».Les évêques en ont entendu d’autres. Surtout depuis les tensions autour d’une autre loi, également portée par une femme, la Loi Taubira sur le mariage.Descendons plus bas encore, dans la fange antisémite catholique. Sur le site Le peuple de la paix, un certain Pierre-Charles Aubrit Saint Pol signe un texte intitulé : « Simone Weil (sic), une énigme morale ?» (à retrouver ici si vous y tenez). « Nous avons honte de notre épiscopat», affirme l’auteur qui nous informe que « le président Valéry Giscard d’Estaing est toujours sur le coup d’une excommunication prononcée par le bienheureux Pape Paul VI». Le texte contient également un couplet clairement antisémite concernant la ministre décédée. « Elle se déclara athée, mais sa culture messianique impérialiste juive était la source de toute son action politique».

Comme souvent en pareil cas, les commentaires sont pires encore. Un ignoble contributeur, caché sous le pseudonyme de Pax et bonum (!) éructe : « L’encensement de tous les esprits libre-penseurs et maçonniques pour cette dame est d’un aveuglement et hypocrisie crasse! Et il est bien triste de voir des chrétiens enfourcher cette cavalerie infernale». L’immonde suit, abrité derrière l’anonymat qui évite les poursuites judiciaires. « Hier quelqu’un me disait que Giscard n’a pas pris au hasard une juive pour accomplir son funeste dessein, car la moindre contradiction au projet serait considérée comme propos antisémite…le malin !…dans tous les sens du terme.»

Et pour ceux qui ont le cœur bien accroché, on termine par une phrase révisionniste. « Puisque l’on parle des juifs qui nous servent l’holocauste à tous les propos, les déportations se comptent peut-être de l’ordre du million tandis que les enfants tués dans le sein maternel se comptent par centaines de millions »

Pour se purifier l’esprit après ses horreurs, proférées par des hommes, retrouvons la plume, comme toujours juste et sage, d’Isabelle de Gaulmyn : « Le combat mené par Simone Veil pour légaliser l’avortement, que l’on soit pour ou contre, porte la marque d’une grande dignité. (…) Elle a choisi toute sa vie de défendre une certaine idée de l’action publique. Comme femme, elle ne pouvait ignorer la détresse de celles n’ayant d’autres choix alors que de se faire avorter dans la clandestinité. On ne peut s’empêcher de penser que porter cette loi, lorsqu’on avait subi ce qu’elle avait dû subir comme humiliations, avait aussi un autre sens. Et comme ministre, elle assumait courageusement une forme d’obligation de l’État, face à un problème majeur de santé publique. Cette haute conception du sens de l’action politique, au-delà des convictions éthiques personnelles, marque tous ses combats. »

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